La guerre est finie. L'Espagne est en ruine. Au cimetière d'Alicante, les restes de José Antonio Primo de Rivera sont exhumés. Ses camarades phalangistes vont le porter sur leurs épaules jusqu'à ce qu'ils l'enterrent à El Escorial, demeure des rois, tombeau impérial. Pendant onze jours et dix nuits, le cortège fantomatique avancera à travers les villes entre feux de joie, gel, bras levés et propagande : une épopée fasciste de 467 kilomètres pour montrer qui commande dans la nouvelle Espagne.
Mais la guerre n’est pas finie. Une mémoire se construit et une autre mémoire veut être effacée. En ces jours difficiles de l’automne 1939, des milliers de vies modestes ont subi de plein fouet la répression. Prisonniers, fusillés, exilés, travailleurs forcés, détenus dans les camps de concentration, enseignants purgés, vainqueurs malheureux à jamais. Le régime essaie de les cacher. Mais ils sont là : présents.
Paco Cerdà, qui a retracé le visage humain du 14 avril, compose une vibrante symphonie d'après-guerre. Avec un chœur de voix oubliées de l'Histoire. Avec le délire mégalomane d'un mythe – José Antonio – au service de son maître : Franco. Presents est un voyage au cœur de nos ténèbres. L'histoire émouvante de ceux qui rêvaient d'idéaux jamais enterrés.
La guerra ha terminado. España está en ruinas. En el cementerio de Alicante exhuman los restos de José Antonio Primo de Rivera. Sus camaradas falangistas van a llevarlo a hombros hasta enterrarlo en El Escorial, morada de reyes, sepulcro imperial. Durante once días y diez noches, el cortejo fantasmagórico avanzará por pueblos y ciudades entre hogueras, escarcha, brazos enhiestos y propaganda: una epopeya fascista de 467 kilómetros para demostrar quién manda en la nueva España.
Sin embargo, la guerra no ha terminado. Una memoria se está construyendo y otra memoria se quiere borrar. En esos días crudos del otoño de 1939, miles de vidas humildes sufren la zarpa de la represión. Presos, fusilados, exiliados, trabajadores forzados, internos en campos de concentración, maestros depurados, vencedores desgraciados para siempre. El régimen trata de esconderlos. Pero ahí están: presentes.
Paco Cerdà, que trazó el rostro humano del 14 de abril, compone una vibrante sinfonía de posguerra. Con un coro de voces olvidadas por la Historia. Con el delirio megalómano de un mito –José Antonio– al servicio de su amo: Franco. Presentes es un viaje al corazón de nuestras tinieblas. El conmovedor relato de quienes soñaron unos ideales jamás enterrados.