Un réfugié aux abois, poursuivi par un tueur, écrit à la femme qu'il a aimée une lettre restée inachevée. Une étrangère de passage la trouve par hasard et, terrifiée, elle écrit à son tour à son ancien amant qu'elle attend dans sa chambre d'hôtel sans trop d'espoir. Jamais postée, sa lettre tombe dans les mains d'un autre étranger, l'incitant à raconter à sa mère des épisodes scabreux de son passé. Mais cette missive, qu'il cache en cherchant à échapper à la police, est découverte par une femme désemparée qui se décide à écrire à son frère condamné à une longue peine pour lui rapporter ce qu'il ne sait pas de l'histoire sordide de leur famille. Et ainsi de suite dans une cinquième, puis une sixième lettre, qui constituent avec les précédentes une chaîne de confessions dont aucune ne parvient à son destinataire. Pour n'être finalement lues que par les lecteurs anonymes de ce roman... En une centaine de pages troublantes de bout en bout, Hoda Barakat campe des migrants en butte à la misère sociale et à leurs propres démons, et pointe l'incommunicabilité humaine dans un monde surchargé de moyens de communication.

حكايات أصحاب الرسائل، التي كتبوها وضاعت مثلهم في البحر. لكنّها تستدعي رسائلَ أخرى، تتقاطع مثل مصائر هؤلاء الغرباء. هم المهاجرون، أو المهجّرون، أو المنفيُّون المشرَّدون، يتامى بلدانهم التي كسرتها الأيَّامُ فأحالت حيواتِهم إلى لعبة "بازل". ليس في هذه الرواية من يقين. ليس مَن قَتَلَ مجرمًا، ولا المومسُ عاهرةً. إنّها، كما زمننا، منطقة الشكّ الكبير، والالتباس، وامِّحاء الحدود... وضياع الأمكنة والبيوت الأولى. هدى بركات: روائيَّة لبنانيَّة، تُرجمتْ رواياتُها إلى لغاتٍ عديدة، ووصلتْ إلى اللائحة القصيرة لجائزة "مان بوكر إنترناشونال برايز 2015" التي تُمنح عن مجمل أعمال الكاتب أو الكاتبة مرَّةً كلّ سنتين. صدرت لها عن دار الآداب: ملكوت هذه الأرض، أهل الهوى، حارث المياه، سيِّدي وحبيبي، حجر الضحك.