Ce que nous étions. Ce que nous sommes. Ce que nous ne pouvons pas oublier.
"Si vous pouviez retourner les noms imprimés comme les pierres d'un jardin et voir la vie qu'ils cachent, vous verriez qu'il n'y a pas deux êtres identiques."
Dans une boulangerie d'Ugarte, au Pays basque, un garçon revenu sans voix un été d'un internat du sud de la France retrouve la parole grâce à l'amitié qu'il a nouée avec deux frères jumeaux et à quelque chose d'étrange qu'ils découvrent tous les trois dans les eaux du canal qui descend de la montagne. La dictature de Franco touche à sa fin. Tout change à Ugarte et aussi dans la caserne d'El Pardo où, peu avant, Eliseo, Donato, Celso et Caloco tentent de dresser une pie et de déjouer les plans des chasseurs réservés aux puissants. C'était aussi une histoire d'amitié, avec sa part d'inconscience, de rébellion et de tragédie.
Des années plus tard, des grèves encouragées par les syndicats secouent l'industrie minière d'Ugarte. Nous sommes dans les turbulentes années 80, et Eliseo et les jumeaux sont impliqués dans un complot de vengeance, imaginé par l'ingénieur Antoine, qui semble être typique du genre noir. Le temps passe vite et transforme tout à l'extérieur : la musique arrive, la télévision avec ses émissions de télé-réalité, le courrier électronique, bien qu'à l'intérieur des protagonistes de cette histoire les silences, les secrets, les menaces restent intacts... Ce n'est rien d'autre que la vie, qui court comme des fils d'eau à travers les pierres. Mais il va de l'avant.
Avec ce roman passionnant, structuré par l'amitié, l'amour de la nature et l'imminence de la mort, Atxaga se montre une fois de plus maître dans la création de territoires et de personnages impossibles à oublier.
Lo que éramos. Lo que somos. Lo que no podemos olvidar.
«Si se pudieran voltear los nombres impresos como las piedras de un huerto y ver la vida que esconden, comprobaríamos que no hay dos seres iguales.»
En una panadería de Ugarte, en el País Vasco, un niño que un verano ha regresado sin habla de un internado en el sur de Francia recupera las palabras gracias a su amistad con dos hermanos gemelos y a algo extraño que descubren los tres en las aguas del canal que baja de la montaña. La dictadura franquista está llegando a sus últimos días. Todo está cambiando en Ugarte y también en el cuartel de El Pardo donde, poco antes, Eliseo, Donato, Celso y Caloco intentan adiestrar una urraca y burlar el coto de caza reservado a los poderosos. La de ellos fue también una historia de amistad, con sus dosis justas de inconsciencia, rebeldía y tragedia.
Años más tarde, las huelgas alentadas por los sindicatos hacen temblar la industria minera de Ugarte. Son ya los turbulentos ochenta, y Eliseo y los gemelos se ven envueltos en una trama de venganza, urdida por el ingeniero Antoine, que parece propia del género negro. El tiempo pasa rápido y transforma todo lo de fuera: llega la música, la televisión con sus realities, el correo electrónico, aunque en el interior de los protagonistas de esta historia se mantienen intactos los silencios, los secretos, las amenazas... No es más que la vida, que discurre como hilos de agua entre las piedras. Pero avanza.
Con esta novela emocionante, vertebrada por la amistad, el amor a la naturaleza y la inminencia de la muerte, Atxaga vuelve a mostrarse como un maestro en la creación de territorios y personajes imposibles de olvidar.