Le camp palestinien de 'Ayn el-Morjân et la colonie israélienne de Kiryat Sheiba sont séparés par une clôture métallique. De part et d’autre, deux enfants s’apprivoisent. Mais la clôture devient un mur entre deux communautés qui se haïssent ou, au mieux, s’ignorent. Ou pactisent. Tout est vu à travers le regard d'Ahmad, le jeune Palestinien, en proie aux problèmes de son âge, à sa timidité, à un amour naissant, aux conflits de générations, à la rivalité qui l’oppose tendrement à son grand frère Majid. Son univers bascule quand il s’introduit derrière la clôture : emprisonné, il passe de l’enfance à l’adolescence. Des illusions à une réalité d’autant plus dure et amère que, entre-temps, la seconde Intifada a éclaté, et que Majid, accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, doit entrer dans la clandestinité, début d'un calvaire qui l'entraînera notamment jusque dans le quartier général assiégé de Yasser Arafat.
"عشرة أيام من الهجر لا تنسى ما قاسته فيها. عافت نفسها الزاد، فارق وجهها النور والابتسام، ذابت عافيتها، انمرد قلبها شوقاً، وذرفت دموعاً كثيرة. حاولت بكل وسائلها استرضاءه وإغراءه ليغفر خطأها ويزعبها من قليب حزنها المعتم. لكنه قابل استعاطفها وتوسلها "بأذن من طين وأخرى من عجين". ووصل به الصدود أن هجر الفراش الذي لم يشهد يوماً هجراناً ولا مجرد عتابات صغيرة. استبد بها الخاطر الملعون: "لقد كرهني". في الليلة العاشرة فقدت السيطرة على صبرها. رعدت بنشيجها الحار، وألقت بصرختها في وجهه وهي مذبوحة من الألم: - إذا نفسك عافتني وعرفت واحدة غيري، طلقني!"