Un matin d'automne, un mail d'Alberto, un client âgé, arrive à la librairie, contenant le croquis d'une femme : « Je ne sais rien d'elle, si ce n'est qu'elle porte un très grand sac, vert d'eau, dans lequel elle se réfugie yeux et mains quand quelqu'un la regarde. Elle cherche quelque chose et ne le trouve jamais, à mon avis elle fait juste semblant, pour ne pas croiser le regard des autres...". Alberto sait que Cristina, sa libraire, saura trouver le bon livre pour cette femme timide. Et il sait que ce livre, comme une main tendue, ouvrira la porte à une rencontre. Les bibliothèques sont disposées ainsi : que ce soit la porte d'entrée ou la notification d'un message de lecteurs qui tintent, les fils de plusieurs vies y passent, tissant avec les livres la toile invisible de nouvelles histoires.
Una mattina d'autunno, in libreria arriva la mail di Alberto, un anziano cliente, con dentro l'identikit di una donna: "Non so niente di lei, se non che porta una borsa molto grande, verde acqua, in cui rifugia gli occhi e le mani quando qualcuno la guarda. Cerca qualcosa e non lo trova mai, secondo me fa solo finta, per non incrociare lo sguardo degli altri...". Alberto sa che Cristina, la sua libraia, saprà trovare il libro giusto per questa donna schiva. E sa che quel libro, come una mano tesa, aprirà la porta a un incontro. Le librerie sono posti così: che a tintinnare sia la porta d'ingresso o la notifica di un messaggio dei lettori, da lì passano i fili di molte vite che intessono con i libri la tela invisibile di nuove storie.