Dans une auberge de Florence, vers le milieu du XVIIIe siècle, un marquis et un comte rivalisent de grâces auprès de la maîtresse des lieux dont ils voudraient l'un et l'autre obtenir les faveurs. Mais l'hôtelière, Mirandolina, prête davantage d'attention à un autre de ses clients, un chevalier misogyne et rugueux, plein de morgue à son endroit : pour venger l'affront qu'il fait à son sexe, elle se met en tête de le séduire - afin de le berner. Jouée pour la première fois le 26 décembre 1752, La Locandiera doit beaucoup à la figure centrale de Mirandolina dont la faconde, le charme et le talent de simulation ne font pas oublier la face d'ombre que le chevalier finit par découvrir, tardivement et à ses dépens. Son caractère, ainsi, se construit sous nos yeux, et justifie la remarque de Stendhal qui disait de Goldoni que ses personnages " tournent " et " vivent ".
La semplice e coerente struttura drammatica; la salace, e insieme critica, contrapposizione tra le "aristocratiche" idiosincrasie degli ospiti della locanda e i domestici affetti degli "umili" ceti mercantili; il continuo oscillare tra il polo della "passione" e quello della "finzione"; questi gli elementi che costituiscono il formidabile milieu in cui si staglia, affascinante e senza tempo, il personaggio della locandiera. Ma più che come un "elogio di Mirandolina" - intesa come eterno femminino -, la più fortunata delle commedie goldoniane andrebbe letta come "l'apologo di una rivalutazione della donna e del suo lucido uso, a sufficienza spietato, dell'intelligenza come strumento di affermazione sociale".