Depuis l'enfance et sans interruption, Ramona Bädescu promène ses yeux sur tout ce qui lui plaît, l'émeut ou l'intrigue. Ce qui donne parfois des photographies, parfois des films, et bien souvent des textes, comme ici. Ce séjour à Tunis, dans l'oasis du Fayoum, a été l'occasion pour elle, outre de découvrir cet incroyable village de potières et potiers - et vivre désormais entourée de leurs créations qui ajoutent de la joie à l'existence -, d'entrer en dialogue avec une histoire millénaire du portrait qui, semblerait-il, soit née ici.
Et demeure un mystère. Benoît Guillaume n'aime rien tant que marcher dans une grande ville, et s'arrêter pour en dessiner un carrefour ou un coin de rue. Mais à l'oasis du Fayoum, avec Ramona Bädescu, ils en étaient loin. Caché derrière une rangée de dattiers, le désert les entourait. Ils étaient en face de grands portraits peints sur les facades. Couverture souple