Vienne, 1888. Au 10 de la Seilerstätte se dresse un immeuble cossu, érigé cent ans auparavant par le fondateur de la dynastie des Alt, célèbres constructeurs de pianos, sur lesquels Mozart lui-même a joué. Sans titre nobiliaire, les Alt s’astreignent aux règles pourtant non écrites imposées à la haute société viennoise. Des règles mises à mal par l’arrivée dans la famille d’Henriette Stein qui, bien que baptisée, n’en demeure pas moins d’origine juive, et, fait tout aussi dérangeant aux yeux des Alt, résolue à profiter de la vie sans se laisser corseter. Dans ces années qui précèdent la Première Guerre mondiale, Vienne est portée par un tourbillon de fêtes et de création. Mais l’on perçoit déjà les fêlures du rêve austro-hongrois, la remise en question de la mixité ethnique, la montée des revendications sociales. Dans ce concert dissonant, chacun joue sa partition. Franz, l’époux d’Henriette, qui dirige l’entreprise familiale, se trouve confronté au mouvement ouvrier ; Otto, procureur sévère, s’accroche aux conventions ; tandis que la belle Henriette choque avec ses amours extra-conjugales…

Wien, Innere Stadt: Über dem Eingang des Hauses Seilerstätte 10 prangt ein Engel aus Stein, der die Posaune bläst. Im Haus lebt die weitverzweigte Klavierbauerfamilie Alt, deren Aufstieg und Untergang in einem Generationen umfassenden Panorama erzählt wird. Im Zentrum steht die schöne Henriette Alt, mit zwanzig Geliebte des Kronprinzen Rudolf, dann eingeheiratet in die Familie und dort ein ewiger Fremdkörper, mit siebzig schließlich Opfer von Hitlers Gestapo. Inmitten von Katastrophen, Intrigen und keimendem Faschismus ist Henriette das Sinnbild von Hoffnung und Endzeit – ihr Schicksal ist das Schicksal einer ganzen Epoche.